• Une jeunesse à la ramasse ? Vraiment..?

     

      Hier, après avoir fait 3 fois le tour de toutes les chaines de télé, j'ai décidé de regarder le replay de On n'est pas couchés. Bon certes, je ne suis pas fan de Natacha Polony et encore moins d'Audrey Pulvar, mais étant donné que j'aime la façon qu'a  Ruquier de présenter, je me suis dit " Pourquoi pas ? ". D'autant plus qu'il y a souvent des invités interessants dans cette émission. J'ai très vite déchantée en regardant ce divertissement, car bon, certes, il m'a bien divertit, mais il m'a surtout tellement irrité que j'ai du regardé Gulli après pour me détendre... Je ne suis pas là pour faire une critique de la société, pour monter sur mes grands cheveaux et dénoncer toutes les injustices, et encore moi de me lancer dans un article de critique pure digne des meilleurs journeaux de satire. Je suis juste là pour montrer ma légère indignation en constatant que le fossé " jeunes " et " vrais adultes " est encore bien profond, quoi qu'on en dise et que contrairement aux idées reçues ( Vous savez, que les jeunes sont je-m'enfoutiste, qu'ils sont rebelles, la preuve ils crament les bagnoles, et qu'ils sont complètement aliénés par la TV, consoles, sites pornos. YOU KNOW WHAT I MEAN ). le dialogue s'avère rompu du côté des soit disant " adultes ", le plus souvent, la preuve avec cette émission de On n'est pas couchés où les chroniqueurs se sont, à mon sens - je répète que cet article n'est qu'un avis personnel - déchaîné sur le travail tout d'abord de Solveig pour de très mauvaises raisons, en se permettant de gros stéréotypes vaseux à l'heure où le net2.0 est pourtant réellement en place et où la technologie, mais aussi les relations et l'art sont grandissantes. Mais ils se sont également permis indirectement de rabaisser la nouvelle génération en faisant clairement comprendre que la culture était quasi inexistante chez les jeunes et que au secours, il fallait nous venir en aide, d'où l'intéret sarcastique qu'ils ont apporté à Kev' Adams. Retour sur cette battle exaspérante des générations ...

     

    La technologie, c'est le mal ?

     Ca commence déjà fort, d'entrée, on comprends que Kev' Adams, ce " jeune qui n'a que 20 aaaaaans, 20 aaaaans mesdames et messieurs ! " va être la tête de turc de l'émission. Bah oui, c'est un jeune, il est drôle, innocent, c'est un peu l'OVNI de l'émission, ce petit jeune qui a percé dans le monde artistique, en plus c'est un peu le clown de service, il faut bien le tester un peu pour savoir ce qu'il a dans le crâne quoi, logique. Malheureusement pour lui, pendant l'émission on parle de deux personnes qui n'ont quasi plus d'actualité, qui ont eu leur gloire à l'époque de Mathusalem, et qu'il ne connait bien évidemment pas ( et franchement je suis incapable de redire leurs noms, c'est pour vous dire que vraiment, c'est des gens qui n'ont pas marqué plus les esprits que ça... ). Devant ce manque de connaissance, je les vois déjà de loins, les sourire narquois et moqueurs des deux chroniqueuses de l'émission. Celle-ci se poursuit d'ailleurs, Martin Solveig se fait au passage remballé deux, trois fois ( Bin ouais, visiblement ce n'est qu'un musicien de rave party qui abrutit les jeunes, bien évidemment, donc il a rien à dire, il s'y connait pas, en culture... Bin voyons ) notamment quand il ose contredire Henry Chapier lorsque celui ci dit que généralement, les films qui reçoivent la palme d'or sont des films qui ont plus tendance à être grand public. Non, désolée, Martin marque un point, les films sont respectables, certes, mais chaque année, on ne peut pas dire que le film puisse être considéré comme " populaire " ... BREF. La soirée passe, retour sur Martin Solveig qui se vend de manière tout à fait respectable en insistant sur le fait que certes, son dernier EP ( après avoir expliqué à tous ce qu'est un EP devant la perplexité de Laurent Ruquier ) n'est disponible que sur Internet et ne sera jamais matérialisé. Son opinion va loin et est tout à fait honnête, Solveig considère que la musique n'est pas matérialisable, et qu'avec l'avancée de la technologie, l'existence du CD ( qui, avouons le, marque beaucoup moins les esprits que les vinyles ) peut diminuer pour laisser la place à une génération de musique non matérialisable où le son, le vrai, règne en maître et n'est plus une question de pochette en plastique qui ne représente en rien le contenu de l'album. Bref, d'accord avec cette idée ou non, on laisse parler le musicien - malgré le " C'est bien triste tout ça " de Pulvar - et Ruquier vient à vanter les mérites de Solveig en tant que réalisateur de ses clips, de véritables court métrages. Mais là encore, interruption par un des invités qui en vient à remettre en question les clips, qui n'en voit pas l'intérêt. Certes, c'est son opinion, mais ce qu'il va dire pour défendre son idée va littéralement m'achever. " Beethoven et Bach n'ont jamais eu besoin de vidéoclip pour réussir. ". Alors là, je suis restée sans voix. Avec tout le respect que je dois à ces grands musiciens, leur travail et l'admiration qui a été faîtes autour d'eux jusqu'à maintenant, peut on m'expliquer pourquoi une telle référence vient s'imiscer dans le sujet des vidéo clips ? Expliquez moi, vraiment. Et quand bien évidemment Kev' Adams a le malheur de défendre Martin Solveig et de dire " Avec tout le respect que je vous dois, il faut savoir vivre avec son temps " et d'exprimer l'idée selon laquelle le vidéoclip fait partie intégrante de l'univers artistique du chanteur de notre génération et que bien évidemment Beethoven a réussi sans vidéoclip, en même temps ça n'existait pas, les relations et les moyens de réussir en tant qu'artiste n'étaient pas les mêmes non plus.. Voilà que Polony ricane et se met à dire avec ironie qu'il est vrai qu'il est plus intelligent de ne pas s'interesser à ce qui s'est passée avant notre naissance ( autrement dit c'est la définition qu'elle se fait de " vivre avec son temps ". ). Cette même personne qui prône l'intérêt de la culture générale, de la curiosité mais que lorsque Ruquier demande si elle connaissait Kev' Adams avant l'émission elle avoue désinvolte que non, pas du tout ( je tiens à préciser que ça fait 3 ans qu'on parle de lui dans les médias - l'univers de Polony, donc - et qu'il a qui plus est participé à On n'demande qu'à en rire, présenté par Ruquier, sur France 2, autant vous dire que niveau curiosité c'est vrai qu'elle porte un grand intérêt à ce qui se passe sur sa chaine, pour une chroniqueuse et journaliste. ) Bref, l'émission continue son bonhomme de chemin, et bien évidemment Pulvar débarque sur son cheval blanc en expliquant le fait que Martin Solveig ne peut pas ignorer le fait que tout de même, le monde de la " techno " ( oui oui... la techno.. ) est un monde de pervertion, on ne peut pas nier que Ibiza c'est quand même un peu la débauche et donc l'incitation à la drogue. - je fais un peu le résumé de sa longue psychologie sur la relation techno=drogue - Solveig a beau dire qu'il va rarement à Ibiza, qu'il a très peu d'expérience niveau drogue, que si c'est ce qu'elle pense et bien, tant pis - triste vision des choses, Audrey - mais que sa comparaison avec l'univers drugs&music n'est pas nouveau et que déjà dans les années 70 et 80 - tu saiiiis Audrey, quand tu dançais sur " le Jerk " en discothèque - on connaissait le " sex, drugs & rock'n'roll ". 

     

    " Elle est où votre culture jeune homme ? "

     Devant ce constat décevant sur la vision que se font les gens sur la culture, et sur la jeunesse, je me dois de réagir. Je crois que trop de personnes ont tendance à confondre culture et vécu. Si le vécu peut nourir notre maturité et notre culture, la culture n'est pas forcément acquise qu'avec le vécu car cela voudrait dire que la culture n'est synonyme que du passé. " Quoi ? Tu connais pas ce chanteur là ? Mais il était connu dans les années 80, t'abuses tu pourrais connaître, c'est bon pour ta culture. ". Certes, mais si je ne connais pas, est ce forcément signe que je n'ai pas de culture et que je ne me suis jamais intéressée au passé ? Et si je demande à un adulte s'il connait Lana Del Rey, admettons, et qu'il me répond " non " n'est ce pas aussi signe que lui n'est pas curieux de ce qui se passe maintenant, de ma génération ? Pourquoi la culture ne devrait allée que dans un sens ? Pourquoi Kev'Adams devrait impérativement connaître Henry Chapier parce qu'il animait entre autre Le Divan dans les années 80-90 et Henry Chapier n'est pas nécessairement obligé de connaître Kev' Adams parce qu'il est humoriste en 2012 et qu'il est donc trop populaire ? L'image que je me fais de la culture est vaste. Je n'ai pas la science infuse, je ne connais pas tout, mais je m'intéresse à beaucoup, j'essaye de savoir des choses sur des figures montantes d'antant mais pour autant je pense qu'il faut aussi s'interesser à ce qui se passe maintenant. La culture populaire n'est pas quelque chose à mettre de côté, à ignorer tel un vin qu'on vient de faire mais qu'on met à l'écart en se disant " avec le temps, il aura de la valeur et du goût. ". Non, je regrette. Il se passe beaucoup de chose maintenant, les jeunes sont là, ils s'intéressent à beaucoup de choses, mais on interprete leur paroles comme on le souhaite, on déforme ce qu'ils disent, histoire de leur faire perdre de la crédibilité, c'est beaucoup plus facile que d'affronter le présent, la culture de certain qui peut déranger. Je ne fais pas de généralité sur les gens, chacun est différent, on m'apprend ça depuis que je suis toute petite, alors j'estime que arriver à un âge plus mûrs on se doit de ne pas faire une généralité sur les jeunes en les considérant comme des moins que rien sans culture. Ca existe, bien sûr, mais les cinquantenaires sans aucune culture, ça existe aussi vous savez. Venez dans nos lycées, venez dans nos facs, vous verrez qu'il n'y a pas que des gros stéréotypes qu'on trouve dans la télé-réalité, entre autre. Il y a des jeunes qui se surpassent, qui se battent, il y a des jeunes qui galèrent bien plus que vous pour payer études-loyers-courses. Et qui pourtant prennent le temps d'apprendre 3 langues, de lire du Voltaire dans une bibliothèque et pourtant le week end en soirée avec des amis ils écoutent du David Guetta. Notre génération n'est pas aussi perdue qu'on le pense, c'est juste qu'on ne croit plus en nous, et on a beau essayer de nous faire entendre durant des campagnes politiques on nous met en arrière plan. La culture est basée sur l'ouverture d'esprit, et il est grand temps que vous aussi, vous ouvriez le vôtre.

     


  • Commentaires

    1
    Mercredi 30 Mai 2012 à 21:16

    "Henry Chapier lorsque celui ci dit que généralement, les films qui reçoivent la palme d'or sont des films qui ont plus tendance à être grand public"

    On voit que ce mec n'a jamais regardé The Tree of Life... :D

    Bon coup de gueule :)

    2
    Mercredi 30 Mai 2012 à 22:31

    D'autant plus que Chapier est un grand critique de cinéma, je crois qu'il perd un peu d'objectivité parfois. Ce qui me tue le plus c'est qu'il avait l'air relativement ouvert d'esprit durant l'émission mais à peine a t-on pensé autrement concernant cette idée, qu'il s'est direct vexé.. u_u

    Merci en tout cas ! :)

    3
    Margaux W
    Samedi 2 Juin 2012 à 08:44

    J'aime j'aime j'aime ! I agree !!! 

    4
    Samedi 2 Juin 2012 à 10:24

    OUI, OUI, Mais OUIIIIIII ! - hommage à notre Méva nationale - 

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